L'été 2009


Cet été, Nicolas s’est finalement limité à deux courses, les deux allant virer le mythique phare irlandais du Fastnet. Un phare qui lui est plutôt bénéfique puisqu’il réussit le doublé et est à deux doigts du triplé !!!

Vous avez été nombreux à participer aux courses virtuelles, il vous raconte sa course vécue sur l’eau.

Le Fastnet version française et en double :

Fin juin, Nicolas se lançait avec Lionel, son copropriétaire et partenaire habituel, pour la fameuse course française du Fastnet. Avec 13 nationalités au départ, 80 concurrents (des anciens du Vendée Globe comme Thierry Dubois, ou de la Route du Rhum comme Nick Bubb ou encore du Figaro), participent à cette manifestation qui marque la saison de façon particulière.

Parmi les favoris, Nicolas et Lionel prennent un bon départ sur www.accent21.org et sont aux avant-postes dès la sortie de la pointe de Bretagne. Après de nombreux retournements, ils passeront le phare du Fastnet en tête. Le phare irlandais sera à la hauteur de sa réputation avec des vents soufflant à 40 knts (80km/h) et une pluie violente. Les bateaux, des coques de noix de 6m50, sont déjà réputés pour être humides, mais dans ces conditions c’était peu dire ! Le beau temps reviendra derrière le front. Nicolas et Lionel, au contact avec leurs poursuivants, arriveront tout de même à maintenir la distance pendant les 2 jours et demi du retour jusqu’à Douarnenez. Félicités pour leur course, leur trajectoire, leur gestion du bateau, Nicolas et Lionel remportent pour la deuxième fois cette course tant appréciée par tous les marins. Bravo à eux !


Le Fastnet version anglaise et en équipage :

Au mois d’août, Nicolas se lance cette fois-ci en équipage pour la course du Fastnet anglais. Didier Dardot l’a gentiment invité pour prendre le rôle de navigateur (celui qui indique la route à suivre) et pour gérer l’organisation et la vie du bord (définir les rôles et responsabilités de chacun, quoi et quand manger, quand dormir…). L’équipage est constitué de 8 personnes qui ne se connaissent pas beaucoup et c’est la première course au large pour la majorité des personnes.

Le bateau, Parcifal, un prototype de 33 pieds dessiné par le cabinet Lombard et mis au point par Didier Dardot, interpelle les anglais. Le départ est donné de l’île de Wight dans un vent léger. Après quelques bords dans le solent, les anglais seront encore plus interpellés lorsqu’ils constateront que le bateau, à un tiers du parcours, est en tête devant des voiliers presque deux fois plus grands que lui !

Après 5 jours de mer, l’équipage terminera deuxième après avoir été obligé de mettre l’ancre à quelques centaines de mètres de la ligne d’arrivée par manque de vent et un courant contraire… dur dur, et bravo à PrimeTime qui a effectué une très belle course !...

Cette course en équipage restera gravée dans la mémoire de Nicolas, pour les qualités humaines qu’elle revêt et son parcours féérique entre course côtière le long de la côte sud anglaise et hauturière au large de l’Irlande : une aventure humaine puissance 8 ! Un grand merci à Didier, Marie-Christine, Patrick, Frédéric, Xavier, Henri et David pour ces moments forts.

Nicolas se lance et ose vous livrer trois ingrédients de sa recette :

- le partage : Nicolas a, durant l'hiver, dispensé gracieusement des cours de météo et de stratégie à d'autres navigateurs concurrents. On apprend beaucoup en donnant !

- le plaisir : rechercher le jeu plutôt que l'enjeu est un bon régulateur émotionnel et permet de garder la lucidité suffisante pour prendre les bonnes décisions, et en plus c'est beaucoup plus agréable !

- la volonté et la persévérance : porter la concentration sur les coups de mou ou les excès, dans le but de réguler l’énergie et être présent quand il le faut !

Il ne réalisera pas cette fois-ci de carnet de bord détaillé sur ses aventures mais le partage reste une valeur forte pour lui : il est toujours prêt à répondre favorablement aux sollicitations pour venir témoigner ou échanger sur ses expériences en entreprise ou ailleurs !

La suite :

Par manque de moyens financiers, et bien que parmi les favoris, Nicolas ne sera pas au départ de la prochaine Transat 6.50. Il gardera cependant un pied dans l'aventure en réalisant l'analyse météo et le routage pour plusieurs concurrents avant le départ.

Retrouvez le routage qu’il leur avait communiqué pour la dernière course les Sables-les Açores sur (vocabulaire parfois un peu technique…)

Un grand merci à ses partenaires :

Corderie Lancelin, Boero, Port de La Rochelle, VS17, XVoiles